03 juillet 2008

Satisfaire les besoins essentiels…

Dans la « jerone rock’n roll crew », la plupart de mes ouvriers sont des bantous de l’ethnie Djem mais les habitants originaires de ce terroir sont les pygmées. Les pygmées sont loin d’être les plus grand travailleurs. Ce sont plutôt de grands buveurs qui s’extériorisent peu mais ils ont qualité essentielle : ils connaissent parfaitement la jungle et ses plantes. J’ai souvent l’occasion de travailler avec un pygmée qui s’appelle Samuel. C’est un ancien chasseur d'élépants comme l’indique les scarifications qu’il porte sur le front. C’est un métier risqué car un éléphant en furie est extrêmement dangereux et peut fait tomber littéralement les arbres lors de ses charges. D'ailleurs pour suivre la trace d'un troupeau d'éléphant, ce n'est pas compliqué, il suffit de suivre les rangées d'arbres arrachés sur des kilomètres. Très chers occidentaux, je vois déjà l’opprobre tomber sur ce bras monsieur. Ba! tuer les éléphants, c’est vilain! Mais tuer un éléphant, récupérer ses deux défenses dont l’ivoire est vendu plus de 15000 Fcfa/kg (soit environ 23 euros). C’est un métier respectables qui peut faire vivre sa famille et accesoirement permet de satisfaire des vices (alcool, tabac, f…..) nécessitant des devises. C'est bien plus rénumérateur que de manier les brouettes sur un chantier de forage...

Lorsque ma machine de forage est en panne et que je n’ai rien à faire au camp, je récolte les connaissances et traditions des bantous et des pygmées et en échange de leur apprend quelques mots d’anglais et quelques connaissances sur les minéraux. Bon deal quoi ! C'est ça être naturaliste.

Samuel m’apporte surtout la connaissance des plantes de la jungle. Chacune répond a des besoins essentielles de la vie ou permet de se sauver d’une morsure venimeuse.

- Boire

Même en zone équatoriale, certaines zones sont dépourvues de rivières. Quand les pygmées partent à la chasse aux éléphants, ils se fournissent en eau en tranchant des lianes éponge. En langue Djen, cette liane s'appelle Bongo. Elle s'enroule autour des arbres et a des feuilles orangées. En sectionnant les plus grosse liane, un véritable flow s'en écoule car la liane est spongieuse. C'est une eau très hydratante



- Manger

Le moibi (langue pygméé ou Djen je sais plus) est un arbre qui fournit de délicieux fruit. Il permettrait aussi de faire de l'huile de karité. Son bois est d'excellente qualité et fait le bonheur des sylviculteurs

-Survivre

Comme je vous ai expliqué précédemment, le métier ce chasseur d'éléphant est un dangereux. Pour chasser leur peur, les pygmées réalisent des décoctions par partir des écorces de cet arbre que l'on appelle Mobito en pygmée.

-Se reproduire

Près d'une de mes plateformes de forage, j'ai trouvé un arbre dont l'écorce "saigne". C'est très curieux. Je me suis renseigné auprès de Samuel et il s'avère que cette écorce permet de réaliser des décoctions servant de stimulant sexuel. Et oui, même les pygmées ont le droit à leur viagra.

Vous voyez, la jungle abonde en plantes aux vertus (supposée) médicinales. Merci d'avoir suivi cette première leçon de survie en pleine jungle. Bientôt vous serez prêt pour des missions commando chez les niakoués! Adrienne!!!!!!!!!!!!!!!!!


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