Saint Martin, l'ile de la tentation....

Les antilles: qui n'a pas en tête pleins de rêves extravageants? Yacht de luxe, femme pulpeuse, casino jet set, ....
Si vous pensiez trouver ça en Guadeloupe, vous vous êtes trompé... ah! quoique.... Hmm.... St Martin c'est le 971 aussi. Si on y allait pour verifier ça....
C'est parti! Take off!

Saint Martin est une ile du Nord de l'arc antillais à 2 pas de Porto Rico. Cette ile montagneuse, plus petite que Marie Galante, est partagée en deux entre souveraineté américaine (heu pardon hollandaise....) et souveraineté française. Essentiellement volcanique, très aride, présentant de belles lagunes d'origine récifale formant de très belles plages, St Martin n'a pas le côté sauvage de la Dominique. De toute façon, c'est pas grave, elle a d'autres attraits....

Donc me voici embarqué, contraint et forcé, dans cette "galère" accompagné de 4 autres aventuriers quelques peu exhibitionnistes! (y en a qui vont être content d'avoir leur photo dans mon blog).

Que dire de st Martin?
Et bien c'est....
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mais aussi
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Houlala..... Attendez je remet ma tête à l'endroit
Bref je résume: saint Martin est le paradis de la fête (et du vice). Casino, boite de striptease, maison close en tout genre, boite de nuit avec piscine et touti quanti... De quoi y laisser son âme plusieurs fois.
En partie hollandaise, plutôt classe, les casinos pullulent. Roulette, blackjake, poker, machine à sous, tout y est. En Guadeloupe, la mode est au poker holden qui se développe à vitesse Grand V. Les joueurs trouvent à St Martin leur bonheur. L'anglais, le français, l'espagnol se mélangent avec d'autres langues plus marginales mais pas besoin de se comprend, d'ailleurs pas un mot à une table de poker. Des petits gestes esotériques sur le coin de table suffisent.
On vous apporte gratuitement à boire, un orchestre joue pour vous... Tout pour se sentir bien pour consommer du jeu. Pas bête les gérants!

St Martin est l'Ibiza de l'amérique. Un lieu sans tabou. Un rendez vous pour jet seteurs même si la haute saison, de Janvier à Avril, était déjà passée.
"Topless woman , drink free" que je pourrais traduire par "boisson gratuite pour les femmes aux seins nues"; Ca résume bien l'ambiance. Pour les adresses, contactez moi... St Martin, paradis du shopping. Paradis du duty free. Parfums, bijoux, etc.... Les prix sont bas pour les produits de luxe et les clients sont là.

Voila une ile à mille lieux de la Dominique. Elle est très plaisante mais pour rien au monde j'accepterais un job long term là bas. Les dangers de déperditions (morale, financières, physiques....) sont trop grands. Attention, récifs nombreux! Risques de naufrage!

La terre a soif...

La terre à soif... Le carême ou si vous préférez la saison sèche touche à sa faim. La terre est sèche. Je vous ramène quelques photos de la cote sous le vent en Guadeloupe à ce jour.

Impressionnantes surtout si on les compare avec celles de la forêt tropicale du centre de l'ile.
Mais après tout la Guadeloupe n'est elle pas à la même latitude que des villes sahéliennes telles que Dakar ou Bamako?

D'un côté de la Martinique et de l'autre...

Encore une petite mission professionnelle en Martinique. Encore quelques photos de cette belle ile.
Tout d'abord une mention spéciale pour un site particulier du Nord de l'ile. Celui de la section "Plage Nord" sur la commune de Macouba.
La zone est située dans le coeur de la zone de production de la banane martiniquaise avec cependant quelques bons coins de canne à sucre avec la très chic distillerie JM.
Bref les proprio dans leur plantation et les ouvriers à plage Nord
Plage Nord est un endroit hors du temps. Pour y accèder, il faut descendre le long d'une route creusée dans une falaise très raide où ne passe qu'un véhicule. Curiosité: il y a des crucifix le long de la route....

Le hameau a un petit goût de tiers monde, voir d'afrique et les gens sont affables. On est loin des routes touristiques...

Qu'en pensez vous? Vu l'accès, vu les conditions de vie, j'ai du mal à croire que des habitants y vivent encore et pourtant...

Merveille de la nature. La force du courant y a creusé un profond ravin et le méandre est "surraboté". Je viens prélever une source là bas. La source est sous la protection de la madone et de nombreuses bougies sont posées au niveau de la résurgence. J'espère que l'eau sera de bonne qualité au moins. Pas sûr en raison des champs de bananiers qui pullulent au dessus de la falaise....
Au fait, vous savez tous les chemins mènent à St Pierre, l'ancienne capitale de la Martinique, une ville rayée de la carte par une éruption volcanique en 1902

Il n'est pas beau ce volcan. Comme il a l'air bien paisible. Une montagne bien douce comparée à "agressivité" de la Soufrière de Guadeloupe. Au fond la baie de St Pierre

La distillerie Depaz avec un magnifique alignement sur la montagne pelée

Du rhum du rhum.... Il faut bien avouer que les Martiniquais sont les orfevres du rhum. Ils ont développé un grand savoir faire dans le rhum vieux veillis en fût de chêne: joli métissage d'une tradition viticole bien française avec une culture bien créole. Ici l'habitation Clément au François

Quelques demeurent sont somptueuses. Dans les années 80, François Mitterand rencontra Ronald Reagan dans une de ces habitations béké, c'est à dire de colon blanc.
Clôture, troupeau de vache.... on se demande si JR, Boby et Souhélène ne sont pas loin.... Dallas! Ton univers impitoyable! Aujourd'hui les békés ne sont pas plus que des propriétaires terriens mais controlent toute l'économie de l'ile, notamment les franchises des grandes enseignes

Pour le plaisir, je repasse une photo d'une de ces "favelas" du quartier Trenelle- Citron à Fort de France. Impressionnant! Regardez bien, le drapeau tricolore flotte sur tout ça!
Quel contraste!

Au coeur du Carnaval

Pâques est déjà passé depuis pas mal de temps, je ne parle même pas du Carnaval. Je profite de ce long week end électoral pour rédiger quelques lignes sur le carnaval 2007 que j'ai cette année décidé de découvrir depuis l'intérieur en intégrant lakou zaboka, un groupe de Gourbeyre, la commune où je travaille.
Déja qu'est ce que le carnaval. Eh bien c'est la période allant de l'épiphanie au mercredi des cendres et qui trouve son apothéose le Mardi gras. Cette période précéde le carême (encore très pratiqué en Guadeloupe) et Pâques. C'est donc à la base une fête liée au christianisme.
A partir de l'épiphanie et jusqu'au Mardi gras, tous les Dimanches, des concours sont organisés. Quasiment chaque commune y passe; Trois Rivières, Vieux Habitants, St Claude, Baillif, Bouillante.... Grosso modo il y a deux fédérations en Guadeloupe: une sur la Basse Terre et l'autre sur la Grande Terre. Ces fédérations se rassemblent pour le grand défilé du Dimanche Gras à Pointe à pitre où l'on retrouve plus particulièrement les groupes à peau, c'est à dire les groupes avec danseurs; et pour Mardi Gras à Basse Terre pour le défilé des chars qui est le plus réputé.
De plus en plus se développent des groupes de masse: ce sont des groupes sans gros moyens mais avec de très nombreux carnavaliers. C'est assez impressionnant quand ils défilent car ils marchent rapidement et en cadence. On trouve notamment le groupe Vokoum à Basse Terre et le groupe Mass Moule Massif au Moule

Lakou Zaboka est un groupe sono, c'est à dire que nous défilons derrière un camion chargé d'ampli, de baffles et de synthé, et une guitare basse avec des chanteurs "gras" sur les côtés, immédiatement derrière on trouve les musiciens (percussions, chacha, grosse caisse, etc...) tous des hommes puis derrière eux les danseuses parfois groupées par age. Parfois, les Ti moun (pardon les enfants) précèdent le camion.
Qu'est ce que je fais là dedans? Et bien je "joue" de la calebasse ou du chacha si vous préférez. Les calebasses sont de grosses coquilles sphériques issues d'un arbre. Elles sont percées et l'on y ajoute des graines pour la "musik". Je suis nul mais l'important c'est d'être là.


Vous ne trouvez pas que j'ai l'air aux anges là dessus? En tout cas j'ai l'impression d'avoir accompli un défi: celui d'une (pseudo) intégration au milieu antillais. Pendant tout ce carnaval je serais le seul métropolitain du groupe. Le voyage culturel continue...


Chaque défilé est en réalité un concours qui commence par un passage dans les différents quartiers de la ville hôte. En s'enfonçant au coeur du bourg, la foule se masse de plus en plus, les temps morts entre les morceaux diminuent. Plus le temps de reprendre son souffle. La pression monte, l'ambiance aussi, atteignant son comble devant le podium. Le temps s'arrête alors pendant 3 minutes: concentration, costume de "E-bot" enfilé , hop c'est parti. Chaque groupe est noté pour sa musique et sa chorégraphie. Après c'est le grand relachement jusqu'à la fin du parcours où l'on donne tout ce que l'on a dans une sorte de carnaval off de folie entre canavaliers. Ensuite c'est le grand vide du marathonien qui se repose d'une course. Mention spéciale pour celui de Vieux Habitants. L'atmosphère a éé encore plus intense dans la basse ville de Basse Terre où je me suis pris à danser comme un zouave avec quelques camarades. Les nerfs qui se relachent sans doute. On n'est souvent si fatigué qu'il n'y a pas de place pour des after.
Deux mois de carnaval, tous les Dimanches pris de 13h jusqu'à 20h, je peux vous dire que carnavalier n'est pas de tout repos. D'ailleurs vers la fin du carnaval, je finissais pas avoir des tendinite à force d'effectuer des gestes répétitifs.











C'est également beaucoup de préparatifs, du travail en atelier, un investissement financier, modeste pour notre groupe mais beaucoup moins pour d'autres. Il y a les répétitions aussi. Carnaval c'est une affaire sérieuse et on joue "pour la gagne". Il faut faire notre char. Certains sont magnifiques. Il ya aussi les bons à côté de tout ça. Déjà pour mon cas la rencontre avec lemileiu antillais populaire. Ensuite les grillades entre copains, le ti rhum sec pour donner des forces, le gwoka (percussions guadeloupéeennes), etc...



Petite "photo de classe" des musiciens de Lakou Zaboka. Remarquez qu'on ne mélange pas les torchons et les serviettes. Petit jeu concours: trouver jéjé là dedans....Et celle des danseuses. Un grand remerciement pour elles toutes. Elles ont été bien motivées cette année. Merci merci!

Les copains d'abord....

Je finirais ce petit reportage par le char du groupe des DOUANES qui avaient saisi quelques substances illégales qui étaient (bien sûr) immédiatement brulées par incinération, ce qui laissait autour de lui un odeur, heu...., parfumée. Appréciez!