28 juillet 2008

Kangourou city

Retour a Kangourou city…
L’etat dans l’etat… l’ilot mecanique dans l’ocean de verdure…
Qu’est ce donc qu’un camp de prospection miniere ? Qu’est ce donc déjà que la prospection miniere ?
Il s’agit de la recherche de zone geologique particuliere pouvant contenant des concentrations de mineraux suffisante economiquement pour donner lieu a la créer d’une mine et parfois d’une usine. Si le gisement est veritablement prometteur, une veritable ville peut apparaitre en tres peu de temps.
En attendant, un camp minier ressemble plutôt a un rassemblement de mercenaires, essentiellement des hommes pour ne pas dire uniquement des hommes. Les australiens, et dans une moindre mesure les Canadiens, dominent tres largement ce business. Mais un Australien, ca se melange pas tres facilement, surtout avec les Africains. Il leur faut donc des murs, des barrieres, il leur faut KANGOUROU CITY !

Kangourou city, ou si vous voulez Mbarga, a son poste frontiere situe a une dizaine de k m du camp. Il faut montrer patte blanche pour entrer. Ausweis bite !
Bon ok, la surveillance n’est pas d’une rigueur teutonique…
Le camp est a quelques minutes de route. La aussi, autre particularite, il y a deux camps tres nettement separe : le camp 1 pour les cadres expatries et les camerounais de haute volee… et le camp 2 pour les ouvriers camerounais. On ne melange pas les torchons et les serviettes, bordel de merde ! Pire, seuls les plus indispensables sont logees dans ce camp, les autres doivent se loger au village, Mbalam, situe a 20 km et se lever dans la penombre...

Voici ce fameux camp 2. Il me vient en tete une chanson Pierre Bachelet.
Au nord, c'étaient les corons…
La terre c'était le charbon…
Le ciel c'était l'horizon…
Les hommes des mineurs de fond…
Les chambres sont modestes mais correctes, regroupees par deux personnes au centre un grand salle collective faisant office de restaurant et de salle de television (pour les matchs de foot et les films porno…)



Le camp 1 n’est pas de la meme classe mais la aussi, tout le monde n’est pas loge a la meme enseigne.
Je vous présente les préfabriqués essentiellement réserves aux expatries. C’est plutôt confortable avec clim, etc… La clim personnellement je ne l’utilise pas car je trouve ne fait pas si chaud a cette altitude d’environ 750 m mais bon, je suis un peu un handicape du froid.

Bienvenue dans ma modeste antre, probablement plus grande que ma chambre en Guadeloupe. Le frigo, c’est un extra que j’ai hérité par hasard. Trône bien sur que je me dois de faire partager a cette cohue barbare le gout voluptueux du rhum Bologne, quelques bouquins, des échantillons de roche et bien sur mon bordel !

Voici les containers des drillers ou si vous voulez des foreurs, ainsi que d’autres subcontractors. Ces containers sont divisés en 3 chambres. Personnellement je trouve ca un peu glauque mais ca reste des chambres individuelles.

Les moins chanceux sont logés dans des tentes (pourvues d’électricité cependant). Il s’agit essentiellement les employés de passage, essentiellement camerounais. Mais bon il y a du temporaire qui dure…
Et la vie dans tout ca. Ba elle est essentiellement rythmée par travail. 12 h par jour, 7 jour sur 7, 6 semaines d’affilé, ca fatigue même si le rythme n’est pas intense. Du coup, il faut se ménager et se coucher tôt. Pour ma part, durant ma première rotation, le « poste frontière », je ne l’ai pas revu avant mon départ en repos.

Cependant, nous avons quand même notre bar, pas trop mal foutu avec sa salle TV et son billard. Les émissions visionnées sont un peu plus sérieuses qu’au camp 2. Le bar est géré d’une façon amusante. Pas de barman, chaque personne du staff a le droit a son bar roaster, c'est-à-dire qu’un soir il devient barman. C’est amusant car ca permet de connaitre du monde. Les gens se vantent, racontent leurs histoires, leurs origines illustres (nous avons un chauffeur cousin du président de la république parait il), leurs aventures, etc…. Je commence à comprendre les serveuses que j’embêtais dans les bars il y a quelques années… Mais faut bien que jeunesse se passe…

Bon sérieusement, même s’il n’y a pas grand-chose à faire, je bois finalement très peu. On se néglige, la barbe pousse, mais il y a un minimum. Par contre certains australiens ont une sacrée descente.

Reste le traditionnel barbecue ou barbuc tous les Samedi soir que l'on retrouve aussi sur les plate-forme petrolieres. Notre faveuse Saturdays night feavour. Un petit moment pour sortir de la routine, forte, du travail. Accessoirement ca nous permet aussi de compter le nombre de semaines passées (sans week end, la notion du temps devient relative) et dont le nombre de semaine qui nous sépare du retour. Encore une de passée ! Yes ! Merci de partager cette tranche de vie miniere avec moi.

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Un joli compte rendu de ce qu'est un camp minier moderne...Tout est la, de la cabane reservee aux manoeuvres locaux a la piole climatise des cadres. Du temps de la Guyane (11 ans deja) c'etait tout le monde dans les tentes et la clim reservee au plotter... Depuis le personnel minier est plus demandes et a du coup certaines exigeances.
Mais au fait tu as oublie l'essentiel: ce qui differencie a coup sur un camp australien d'un camp lambda... Mais si le petit pot jaune dont ils ne peuvent pas se passer pour le ptit dej: VEGEMITE. Au moins aussi indispensable que la biere fraiche.

Anonyme a dit…

hey jeje tiens rentre mon adresse msn kan toras le net
kunu34@hotmail.com

Seb a dit…

aaaaah enfin, le barbecue marqueur temporel du géologue rotationnel ;-)
Toi au moins tu as de la bière fraîche...imagine le barbecue à la bière sans alcool...

Cyberjeje a dit…

oue et on a aussi le droit a la gueule de bois avec tout ca...