21 juin 2009

Sous le sable, la piscine...

Non, non, malheureusement je n'ai pas encore trouvé un océan d'eau douce sous le désert. Patience... Cependant le désert réserve parfois de suprenantes histoires d'eau.
Aman iman, l'eau c'est la vie comme dit le dicton touareg.
C'est quand on cuit en plein soleil que l'on se rend compte de l'importance de l'eau.

Campement semi sédentarisé dans l'oued de Taghlit (Mai 2009)


Les populations de la zone ont bien conscience de l'importance de l'eau. C'est d'ailleurs leur principale demande, le reste venant bien derrière. Sans eau, point de développement. Inutile de mettre école et centre de santé sur un site qui n'a pas d'eau en qualité et en quantité.

Transport d'eau du puits vers le campement par des ânes (Mai 2009)

La corvée de l'eau est fastidieuses pour les éleveurs à cette période car les puits qui ont encore de l'eau sont parfois très éloignés des paturages présentant encore un quelconque intérêt nutritif. Ce sont souvent les ânes qui sont mis à contribution. L'eau est mise dans des chambres à air placées sous leur ventre.
Pour le coopérant que je suis, il faut aussi trouver des moyens de se rafraichir et pire la bière fraiche est bien rare parfois....
Sur certains sites, l'eau est absolument infecte. Je rentre d'une mission sur un "village" qui s'appelle Anefif. L'eau est là bas si salée que lorsque l'on laisse sècher un peu de cette eau sur un récipient en métal, un dépot blanc apparait....
bref une réaction s'impose!
A Tessalit, commune oasis à la frontière algérienne, entre 2 vents chauds qui désèchent la gorge, j'allais me baigner dans les bassins des maraichers qui servent 2 fois par jour à arroser les productions via un réseau de canalisations.

Un vrai délice. Suffisamment arrosé, les végétaux poussent bien, très bien même.

Oignons mutants

Mangues et oranges


A Adjheloc, commune sensiblement plus au Sud, la solution est venue des ressources naturels. La montagne rescelle de mare/source pérenne alimentée même en pleine saison sèche et chaude par de l'eau fraiche. Et oui, une piscine naturelle en plein désert...

Mare "adielmane" dans le Tighaghar d'Adjheloc, des montagnes retirées fief de toutes rebellions dans le septentrion malien.

Baignade et verre de thé au pied d'une falaise

A Gao, le secours est venu du retrait des eaux du fleuve Niger lié à la saison sèche plus en amont. A partir de Mars, une grande partie du fleuve laisse la place à une véritable plage.

Pont sur le Niger au niveau de Gao. Les eaux qui se sont retirées ont laissés la place à une véritable plage (Gao, Juin 2009)
Avec un peu d'imagination, me voila de retour sur les plages guadeloupéennes... Hop hop hop! Gwada en force. Le drapeau est planté! Et petit clin d'oeil à mon amie Livia de Guadeloupe.

Bref vous voyez, même dans le désert, y a toujours moyen de s'arranger. C'est ça l'instinct de survie!

1 commentaire:

Seb a dit…

Sympa cette petite mare dans les rochers !