28 juillet 2011

C'est la lutte Finale... mais pas pour tout le monde

Détaché sur une très grosse société industrielle de Nouvelle Calédonie, on m'avait averti que le climat social pouvait être tendu.
En arrivant sur ce territoire, j'avais senti une légère hostilité en tant que "voleur" d'emploi local. Ce sentiment s'était d'ailleurs très rapidement estompé.
Je dois même dire que j'étais presque surpris par un certain sens des responsabilité des syndicats locaux dont faisait preuve les syndicats locaux. Des grèves rares pour des motifs à mon avis tout à fait légitime comme des lacunes au niveau de la sécurité, etc...
Et puis soudain un ouvrier d'origine portugaise a eu la mauvaise idée de couler une dalle de béton dans l'usine principale de la société et les syndicats brandissent la protection de l'emploi local.
Les calédoniens d'abord. Ce qui en France serait taxé de racisme est tout à fait normal et il faut savoir qu'en Nouvelle Calédonie "française", le métropolitain est un étranger.
Il n'est pas trop à la mode d'être portugais par ici

Le gouvernement, non content d'être très largement financé par le gouvernement honni de cette lointaine métropole septentrionale, a décidé de voter des lois de protection de l'emploi local. Le territoire est pourtant en pleine croissant avec de nombreux nouveaux projets d'investissements industriels. Quelqu'un de motivé trouvera nécessairement rapidement du travail sur le territoire, à moins que la motivation se limite à fumer du cannabis au village...
Bref, les syndicats sont avant tout un groupement d'intérêt corporatiste voir ethnique. L'un des syndicats s'appelle d'ailleurs "syndicat des travailleurs Kanak exploités"... On est solidaire, mais d'abord avec soi même alors que plus au Nord des chinois et des philipins ont envahi les nouveaux chantiers avec des conditions de travail parfois déplorable. Bien sûr personne pour lever le moindre doigt. L'internationale est devenue bien locale...
Je vous aide, le mot retourné, c'est magouille. Il y a des lois et des moyens de la contourner. C'est vrai dans tous les pays.

Vais je voir demain débarqué dans mon bureau un groupe de personne encagoullé me proposant la valise ou le cercueil? Je ne pense pas mais ce genre de manifestation traduit toutefois un climat pouvant être nauséabonde.
Je vous rassure. Tout se passe très bien pour moi exception faite de recevoir parfois des Pia, des menaces et des bras d'honneur par des abrutis arriérés. Une broutille...

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