Arrivée d'ambassadeurs et de ministres sous escorte plus qu'armée.
Et les mentalités évoluent, lentement, très lentement....La société touareg est une société de type tribale conservatrice. Dans la région de kidal, la tribu dominante est celle des Ifoghas qui était la tribu guerrière de la région avant la pénétration française. Elle a ses tribus et fractions tributaires (c'est à dire ses fractions qu'elle domine politiquement). A côté, pour simplifier, il y a les Imrads, les hommes libres et les Iklanes (les "anciens" esclaves). Depuis très longtemps, le grand chef de la tribu des Ifoghas était automatiquement le député de la zone alors sous administration militaire. Depuis les années 90, un semblant de démocratie se met en place. Malgré cela, les Ifoghas gardaient le pouvoir mais aux dernières élections, ils ont été mis en minorité. Est ce la fin du féodalisme? Sommes nous là bas en 1789 ou plutôt 1790 avant la chute de la "monarchie" qui de génération en génération vvoyait son pouvoir diminuer.
Faut il craindre un retour en force du conservatisme? Faut il craincre un retour en force les pressions tribales, sorte de barout d'honneur du féolisme? Une sorte de guerre civile? Quel est le meilleur système pour la société tamasheq? En attendant, les Ifoghas tentent de reprendre la main, convoquent une grande réunion des chefs nomades pour la paix à grand frais? Mais y avait il la guerre? Est ce une réunion pour éviter un brasier raciale? Inquiètant
Réunion de la plupart des grands chefs traditions touaregs
Au delà des discussions politicaux raciales, c'est de la société en évolution dont on parle. Des femmes qui ne respectent plus la tradition, qui s'habillent en pantalon, fument et "bricollent". Les jeunes ne respectent plus leurs pères, ne veulent plus faire les bergers et puiser l'eau au puits. Les rebellions armées (banditismes, bracage de voiture, vol de bétail, etc...) et les traffics en tout genre (essence, êtres humains, cocaïne) ont montré qu'il était possible de se faire de l'argent rapidement. Quel modèle pour cette société en mutation et donc en perte de repère?
En attendant, les barbus sont de retour et prèchent un islam radical dans la rue et les mosquées... Sauront ils séduire la population ou du moins la frange de la population menacée par les changements? Dieu seul le sait mais espérons que ça se fasse sans violence.