(la guadeloupe nous appartient, la guadeloupe ne leur appartient pas! Ils n'agiront pas comme ils le souhaitent dans notre pays)
Le 20 Janvier 2009, une nouvelle manifestation est organisée. Elle a rassemblé 20 000 personnes, ce qui n'est pas négligeable comparé à la population totale de l'ile qui est d'un peu plus de 400 000 habitants. Le hasard fait que dans les jours précédents cette manifestation, une grève des gérants de station service était en cours contre au projet d'augmentation du nombre de points de vente, notamment de station service automatisé (En guadeloupe, l'essence est servie par un pompiste et non pas en libre service. C'est donc un pourvoyeur d'emploi et la densité de station très importante). Il n'y avait plus ou peu de carburant sur l'ile et les habitants. Les gens étaient bloqués chez eux et avaient donc le temps de suivre les débâts à la TV ou à la radio. Ils se sont donc mobilisés. Depuis cette date, la Guadeloupe est en grève générale. Les syndicats mettent la pression sur certaines entreprises pour qu'elles ferment leur volet. Rien ne tourne ou bien au ralenti. Les manifestations se déroulent dans le calme dans une atmosphère bon enfant ambiance "front populaire". Dernièrement les volte faces d'Yves Jego, secrétaire d'état à l'outre mer, les blocages réciproques et le récent appel à l'ordre de Mister Bling Bling laisse penser que l'acte final de cette pièce de théatre sera bien plus tendu. A la fois les CRS et le syndicat dominant, l'UGTG, sont habitués aux violences. Le collectif pousse déjà certains commerçants à baisser les rideaux.
Pourquoi une grève si dure? Tout cela me fait penser à un album d'Astérix et Obélix, où un jeune enfant caractériel, quand il n'avait pas ce qu'il voulait, retenait sa respiration jusqu'à devenir tout rouge et s'étouffer. La Guadeloupe, c'est un peu ça: un enfant gaté de la République qui préfère faire une tentative de suicide pour obtenir ce qu'il veut. Certains revendications sont très légitimes et le mouvement a le mérite de poser les problèmes. Mais la Guadeloupe doit sortir de son complexe de servitude, de cette soit disante exploitation. L'état providence n'existe plus. La France injecte des sommes colossale dans ses territoires d'outre mer et la solution ne vient pas de là car il s'agit d'un cadeau empoisonné augmentant encore plus la dépendance à l'assistanat en provenance de l'hexagone et éloignant la Guadeloupe de la réalité économique mondiale. Le Guadeloupéen moyen bouge très peu hors de son ile et ne se rend pas compte qu'il vit dans un cocon. Ressacer sans cesse les vieilles haines et les vieux modèles n'ont pas de sens. Privilégier les emplois au Guadeloupéens n'est ni plus ni moins que du racisme qui n'est pas conforme aux principes de République Française. Il faut avoir en tête qu'il y a plus d'antillais dans l'hexagone qu'aux Antilles... J'encourage personnellement les mouvements indépendantistes et libertaire mais une indépendance se prépare, notamment en stimulant l'activité productive privée au détriment du publique. Pourquoi entreprendre alors que les carrière de la fonction publique sont bien plus alléchantes. Il faut adapter ses besoins de consommations à ses moyens (adieu 4x4 et champagne, bonjour igname et fruit à pain. Saviez vous que la Guadeloupe est 1er départment français consommateur de champagne?). On ne peut être avide de subventions et rechigner à payer taxe et charges sociales. Le carburant est cher en Guadeloupe mais c'est aussi car les collectivités locales les taxent. C'est le seul véritable impôt qui rentre correctement sur l'ile. Augmenter les salaires c'est bien pour ceux qui travaillent mais c'est diminuer les chances de trouver du travail pour ceux qui sont au chomage et ça menace à brève échéance les entreprises et les emplois les plus fragiles, surtout en temps de crise économique mondiale. On appelle cela le partage des richesses et quand il n'y en a pas beaucoup, la part de gateau est petite. En 2003, une évolution statutaire avait été proposée aux guadeloupéens. Pourtant les électeurs avaient massivement votés pour le maintien du statut en l'état. Que veut réellement la Guadeloupe? Chers Guadeloupéens, vous avez déjà le beurre et l'argent du beurre, vous ne pouvez pas avoir aussi la fille de la crémière...PS: mes excuses aux guadeloupéens que je pourrais blesser...
2 commentaires:
Merci pour cette analyse Maitre Collard ;-) Point de vue intéressant.
Les violences ont commencé.
Les syndicalistes portent une lourde responsabilité dans ces débordements en ayant évoqué le racisme...
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